Ma part du gâteau (Cédric Klapisch, 2011)

Ma part du gâteau, 2011, français

De Cédric Klapisch
Avec Karin Viard, Gilles Lellouche, Audrey Lamy, Jean-Pierre Martins

C'est l'histoire de Stéphane et de France.

          Lui, trader à la City, vient d'être muté en France. Elle, licenciée de sa boîte qui vient de fermer, se reconvertit en femme de ménage.

Deux mondes aux antipodes qui cohabitent, car elle est à son service. 

   

Une hiérarchie s'installe, l'entente entre les deux ne semble pas possible outre la relation employeur-employé. Pourtant, des liens vont se tisser entre ce milliardaire qui n'a aucun remord à gagner beaucoup d'argent au détriment d'autres acteurs de la sphère économique, et cette femme qui fait tout pour subvenir aux besoins de sa famille.

          Les deux métiers des protagonistes leur semblent à chacun extrêmement compliqués.

Stéphane explique à France comment fonctionne son travail, en jouant sur les taux euro/dollar de manière à acheter/vendre les actions au moment le plus favorable. Son travail l'accablant, il ne se rend pas compte que ce qui a de la valeur est son fils, et éventuellement la (ou les) femme(s) qu'il fréquente. Mais sa subtilité envers ces personnes qui devraient être importantes dans sa vie ; laisse à désirer. Pour y remédier, France va l'aider à être plus 'humain'.

Tout semble être le mieux dans le meilleur des mondes, et pourtant, tout va basculer. 

          Après une nuit ensemble, il lui avoue qu'avec des copains, il a fait couler la boîte dans laquelle elle travaillait, la mettant elle et de nombreux travailleurs au chômage. De plus, elle l'entend se vanter à l'un de ses amis qu'il a finalement réussi à coucher avec elle.

S'en est trop pour France, et l'enfer démarre pour Stéphane.

Le film se finit avec une descente en enfer, en comparaison avec le reste du film. Ce pourrait être une happy ending réaliste. Donc, pas vraiment joyeuse !

          Dans une période de crise où ceux qui s'en mettent plein les poches sont pointés du doigt alors que d'autres sont dans des situations précaires, ce film s'inscrit parfaitement dans le sujet. On pourrait toutefois reprocher ce cliché femme de ménage / trader. Mais sans cela, on n'atteint pas le cœur de sujet.

Ce film, assez sérieux, ne l'est pas seulement. La maladresse de France est adorable, surtout face à son patron tyrannique (au début), et ses tentatives de renseignements pour le salaire qu'il devrait lui être alloué également.

   Un très bon film. Des acteurs talentueux. Une fin surprenante.

Disons qu'à la fin, la situation est tellement dramatique, que pour relever tout cela, c'est impossible. Donc la fin est telle qu'elle est !

À voir, parmi les différents films de Cédric Klapisch (L'auberge espagnole, Les poupées russes...).

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